LES POLICES ET GENDARMERIES EUROPEENNES SE VOIENT DOTEES de nouvelles armes de poing multimission (Multi Task Handgun, MTH) : Arme à feu (lanceur de projectiles, des dards en céramiques, à haute vélocité), Flashball et génération de rayons de hautes énergies incapacitantes. L’arme, par défaut, tire un laser qui étourdi l’agresseur grâce à une décharge électromagnétique. Si l’arme détecte une boule de mousse, elle devient Flashball et en dernier ressort, selon un procédure particulière (détection génétique du porteur de l’arme), le pistolet devient arme à feu.
Le reste monde policier a depuis longtemps adopté cette arme de poing. L’Europe a traîné à l’adopter pour des raisons historiques : les scandales liés au Taser, dans les années 2010-2020, ont freiné cette réforme attendue par les corps constitués.
La mise au point de ces armes ont nécessité de lourds développements qui en font des objets au coût prohibitif pour certains détracteurs. Les services rendus l’emportent pour ses promoteurs. Les défis technologiques étaient de trois ordres. D’une part, il fallait trouver le moyen d’embarquer dans un volume restreint une source d’énergie à haut rendement et à répétition dans un laps de temps très bref. Puis, il fallut résoudre le problème de la génération de ce rayon électromagnétique incapacitant et non létal. Le dernier défi a été, ce fut le moindre, la détection génétique du porteur de l’arme qui en fait l’unique utilisateur. Les autorités n’ont pas voulu communiquer sur la possibilité de « bypasser » cette limitation qui permettrait à un autre membre des forces de l’ordre de pouvoir utiliser l’arme en cas de force majeure. La peur de voir ces armes envahir la rue est sous-jacente.
Cette arme vient augmenter la panoplie Hi-Tech des forces de l’ordre après les Intelligences Couplées, les Bagheeras et autres drones d’intervention. Les syndicats de policiers se félicitent de l’arrivée des MTH qui leur donnent une plus grande amplitude dans la réponse à donner à une violence constatée. Les ONG soucieuses du respect des Droits de l’Homme s’inquiètent de cette couse effrénée à un armement toujours plus répressif. L’argument « non létal » de ces armes ne font que justifier, auprès des forces de l’ordre, des comportement de « cowboys » : « Je tire d’abord, on discute après » déplore le porte parole de l’une de ces ONG.
Au milieu de XXIe siècle, le vieil adage reste d’actualité : Une bonne justice est celle à laquelle on a pas à faire…
© Olivier Parent – prospective.lecomptoir2.pro