Maintenant que les risques de syndrome de Richardsson (du nom du joueur d’échec décédé devant les caméras du monde entier d’un Nano Data Storage Massive Leak) sont maîtrisés, la généralisation des implants mémoriels pose une véritable interrogation quand à la valeur du savoir.
Le cinéma comme la littérature de SciFi nous ont abreuvé de vulgarisation, d’intégration artificielle du savoir et autres connaissances, sans trop se soucier du rapport qu’il peut exister entre cette connaissance et l’expérience physique qui lui est associé. Autrement dit le rapport entre l’intellectuel et le psychomoteur qui découle de la composante affective non négligeable dans l’appropriation de la connaissance.
De plus en plus de gens se font implanter des mémoires hybrides pour conserver des chiffres, des images des textes… Les Interfaces PGUI (Psycho Graphic User Interface) appelé familièrement Pinguin (le lien avec le pingouin de Linux reste pertinent…) sont de plus en plus abouties, d’ou cette généralisation. Certains vont jusqu’à arborer les implants tels des bijoux en se rasant les cheveux autour du rocher (l’éminence osseuse derrière l’oreille), du côté où ils portent l’implant. Avec l’implant, le rocher double de volume.
Si on peut assimiler toute connaissance, que vaut l’assimilation de l’histoire de l’architecture sans l’expérience physique de la balade dans les murs, que vaut l’assimilation de tous les coups d’escrime sans la sensation de l’effort dans son propre corps ? Ce sont, en tout cas, les directions que prennent les laboratoires : la modélisation de l’expérience physique de l’apprentissage d’une connaissance.
Les premières expériences se font sur les cinq sens premiers (goût, toucher, ouie, odeur et vue), l’expérience psychomotrice viendra dans un deuxième le temps.
© Olivier Parent – prospective.lecomptoir2.pro