Le premier né « hors Terre » a vu le jour le 26 juin, à Selen One, la principale station lunaire. Et une évidence s’impose : les parents ont bénéficié de la complicité de l’ensemble de la communauté scientifique lunaire. « Comment pouvait-on imaginer qu’un groupe de scientifiques d’un tel niveau cautionne de tels agissements ? » s’interroge le directeur des opérations, à Kourou.
« Ce sont avant tout des hommes et des femmes… » tempèrent d’autres voix qui sont, elles aussi, passées par les bases lunaires et qui préfèrent garder leur anonymat. Elles laissent ainsi entendre que la tentation de donner la vie sur la Lune est de plus en plus forte. De leur côté, les Enhanced People exultent: « C’est le premier pas sur le chemin de l’émancipation de l’homme de la sphère terrestre »
A l’évidence, tout le monde a été pris de court. Auprès de quelle administration enregistrer une telle naissance ? Certains enthousiastes demandent la constitution immédiate de la base lunaire Selen One comme la première municipalité internationale.
Plus sérieusement, le corps médical s’interroge sur les espérances de vie de cet enfant. « La microgravité aura des impacts sur son développement… Dans un premier temps, son horizon doit se restreindre à Selen One. Les contraintes et forces qu’il subirait lors d’un retour prématuré sur Terre pourraient lui être fatales. » déclare le porte-parole de l’Agence Spatiale Européenne. L’Académie Internationale de Médecine Spatiale s’est refusée à tout commentaire, se donnant le temps de consulter ses membres les plus au fait de cette situation des plus inattendues.
D’autres voix, grinçantes ou jubilatoires prédisent un brillant avenir à cette « mode »… annonçant un baby boom lunaire pour les prochains mois !