Lien vers l’Observatoire Océanien de Prospective : 01/05/2049 – Ouverture d’une nouvelle “mine abyssale”
Si la technologie était prête depuis les années 2018-2020, il aura fallu encore plus d’une décennie pour que les premières compagnies minières se lancent définitivement dans l’exploitation des fonds marins.
Depuis lors, plusieurs gisements ont été mis en oeuvre principalement par les grands groupes miniers australiens, détenant une position géographique avantageuse. Les acteurs extérieurs du Pacifique (principalement les companies du pourtour régional tels que les chinois et canadiens) ont mis plus du temps pour obtenir leurs permis d’exploitation de l’Autorité Internationale des Fonds marins.
Mais les pressions importantes mises sur la scène internationale lors des débats à l’Assemblée générale des Nations Unies, et le soutien apporté à la Chine par les pays insulaires du Pacifique qui dépendent encore de la Chine pour de nombreux investissements en infrastructure, a permis à cette dernière d’obtenir enfin son sésame pour devenir un acteur majeur de l’exploitation des fonds marins du Pacifique.
Face à l’augmentation exponentielle de la pollution au sein de ses frontières due à l’exploitation des gisements terrestres de terres rares, l’Empire du milieu avait depuis déjà plus de dix ans exprimé son souhait de devenir un acteur majeur de l’exploitation des fonds marins pour soutenir le rythme de son industrie high-tech. Ayant en effet pris le leadership en matière de création de puces et systèmes intégrés pour les applications M2M qui ont connu une croissance phénoménale, la Chine n’avait plus d’autres options que se tourner encore une fois vers le Pacifique.
En effet, les protestations internes étant devenues trop fortes face aux problématiques de santé publique, le gouvernement n’arrivait plus à taire les mouvements citoyens de ses grandes villes. Il lui fallait donc trouver une solution extérieure.
Bien évidemment, dans le Pacifique, des voix s’élèvent, inquiètes de l’accroissement de la pollution des océans que ce nouvel acteur minier génèrera. Déjà l’Australie est sous les feux des projecteurs pour avoir causé d’importantes pollutions dans les eaux de la Papouasie Nouvelle-Guinée et au large des îles Salomon.
Mais compte tenu des courants marins à l’oeuvre au niveau des îles Kiribati, qui pousseraient les polluants vers le Japon et les îles Hawaii, les protestations seront beaucoup plus audibles! Quelle sera donc la réaction des Etats-Unis et du Japon?
Les débats à venir nous en diront plus mais d’ores et déjà, les pièces bougent, comme de bonne habitude désormais, sur l’échiquier du Pacifique, terrain de jeu favori des grandes puissances !
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