Pour certaines femmes, la contrainte de porter l’enfant qu’elle désire est insurmontable. Pour les couples gays, imaginer leur enfant dans le ventre d’une femme pendant neuf mois va à l’encontre de leur choix de vie. Et il est des cas où la grossesse in utero est dangereuse pour la future mère comme pour son enfant. Pour répondre à ces quelques cas, les obstétriciens et autres cliniciens se sont penché, depuis plusieurs décennies sur l’éventualité d’une grossesse extra utero.
Les moyens techniques existent, le génie génétique ainsi que les nanotechnologies apportent toutes leurs spécificités dans, entre autres, la gestion hormonale de cette période si particulière de la vie. Bien que l’utérus artificiel ne soit pas encore sorti des laboratoires, l’expérience se fait avec la prise en main de fœtus dits grands prématurés : on sauve désormais des fœtus de 17 semaines, avec des risques d’handicape réduits de 80% par rapport au début du siècle.
Ces petits fœtus, ils pèsent quelques dizaines de grammes, passent une vingtaine de semaines dans le sein d’une matrice artificielle. Là, ils baignent, pendant une vingtaine de semaines, dans un liquide nourricier, branchés à un cordon ombilical mécanique. Les futurs parents sont incités à venir le plus souvent possible, passer du temps auprès de leur enfant pour palier au traumatisme de cette croissance hors du corps de la mère. La pression des lobbies gays est forte afin d’accélérer les autorisations qui permettront l’accès, aux futurs parents, à une grossesse extra utero de la conception à la naissance.
Évitant de rentrer dans un débat passionnel, la Commission Européenne ainsi que les Parlements Nationaux ont lancés des études sur les effets organiques et psychologiques de cette croissance « hors corps » du fœtus. « Malgré les avancées de la Science, l’esprit humain reste un mystère. Les liens qui se tissent au cours de la grossesse et l’enfant participent à ce mystère. Ont-ils ou non une action objective et positive sur le développement de l’enfant » ? C’est à ce genre de questions que devront répondre les parlementaires à la lumière des études scientifiques.