N’ayez pas peur si vous croisez, dans la rue, des visages qui vous semblent monstrueux, des corps qui vous paraissent difformes… La mode des implants solides sous-cutanés se répand dans toutes les strates de la société. Issus des piercings et autres tatouages tribaux, ces implants modifient l’apparence de ceux qui les portent pour leur donner la ressemblance d’un animal ou d’un monstre.
Ces modifications d’apparence peuvent répondre à d’autres codes esthétiques édités, plus ou moins officiellement, par tel ou tel groupe de musique, rassemblement de jeunes gens ou groupement d’inspiration plus ou moins spirituelle. Les sectes ne s’y sont pas trompées, on compte nombre d’entre elles parmi les promoteurs des implants solides sous-cutanés.
Les nanotechnologies ont rendu possible et sans risques l’utilisation de toutes sortes d’implants, l’utilisation de matériaux nanoT leur assure une parfaite bio compatibilité. Les boutiques fleurissent dans les centres-villes et dans les centres de loisirs. Cette mode, qui répond à une attente d’identification d’une partie de la jeunesse urbaine, est d’autant plus pratiquée qu’elle est théoriquement sans risque. En plus de la bio compatibilité, les nanoT assurent une parfaite hygiène au moment de l’implantation de la prothèse. Autre avantage, le retrait de l’implant se fait sans risque grâce à l’utilisation d’un inhibiteur chimique qui dissout simplement l’implant.
De nombreuses associations de parents d’élèves, assurées du soutien de proviseurs, se sont émues, auprès de leur ministre de tutelle, de la prolifération de cette mode qui, aujourd’hui, envahit les salles de classe, « les faisant ressembler à des ménageries ». Plusieurs syndicats de professeurs ont annoncé, dans divers lycées, des préavis de grève suite à des incidents impliquant des élèves « implantés » qui se comportent à l’image de la déformation qu’ils portent.
© Olivier Parent