Boucherelles & Cliffs, le dernier des bijoutiers à s’être installé place Vendôme, est le premier à rompre un interdit tacite. Le président du groupe JPGA (Jean-Pierre Galtier-Airlike), propriétaire de la maison joaillière, a présenté, cette semaine le premier bijou vivant. Il est dit symbiotique, car il interagit avec le corps qui le porte.
Cette « première » a pris la forme d’une simple présentation de collection, collection qui, sur le seul plan de l’esthétique, reste dans les canons classiques de la beauté. L’événement est, pourtant, à regarder avec des yeux attentifs : Pour la première fois au monde, Solo DiTramento, le directeur artistique de la maison joaillière, a révélé, avec son directeur, une gamme resserrée de ces bijoux qualifiés de vivants par le marketing, et comme « parasites » par d’autres, inquiets de cette nouvelle évolution technologique.
Ces bijoux présentent des pierres naturelles, diamants, rubis et autres émeraudes sertis sur un brochage biocompatible nanoT qui remplie deux fonctions essentielles, en plus de celle de support : d’une part, cette monture génère un champ luminescent qui met en valeur la pierre et, d’autre part, elle sert d’interface entre la partie technique du bijou et le corps humain. Un dispositif nanoT pénètre dans les couches profondes de l’épiderme jusqu’à s’ancrer dans les tissus musculaires. Les qualités nanoT assurent la bio-compatibilité de l’appareillage et crée une barrière immunologique qui protège le porteur de toute contamination.
Une fois inséré, le brochage assure son alimentation énergétique par induction cellulaire. En quelques jours, le bijou effectue sa « nidification » : il se met à « vivre ». La pierre scintille en fonction des humeurs (principalement hormonales) de la personne qui le porte. Cette nouvelle forme de bijoux s’apparente, bien évidemment, au traditionnel piercing. Ces bijoux vont de la simple pierre que l’on porte au bras, au visage ou toute autre partie du corps jusqu’à l’assemblage de bijoux complexes. Ces derniers se greffant sur un « bijou-pierre » de base.
© Olivier Parent