« DIS-MOI CE QUE TU MANGES, JE TE DIRAI QUI TU ES » dit le Sage, « que ton aliment soit ton premier médicament » dit un autre… Alors, en ces périodes de fêtes, il n’est pas inintéressant de se plonger dans cette assiette et d’y regarder ce en quoi elle aurait pu changer au cours des dernières décennies.
Penchons-nous ainsi sur, par exemple… la viande : Les considérations environnementales ont eu raison de nos élevages traditionnels de viandes qui généraient trop de gaz à effet de serre pour survivre au politiquement correcte… Que l’on parle de viande rouge, blanche, ou même de volaille… On n’ose guère y penser, mais les pièces de viandes qui arrivent jusqu’à nos assiettes n’ont guère couru… Et autant le dire franchement : ces mêmes pièces de viande que nous mangeons quotidiennement n’ont jamais couru, ni même vu le jour. Elles ne sont même pas issues de bêtes vivantes. Ce sont des pièces de viandes issues, à l’origine, de cellules souches à qui on demande de se développer en faux-filets, bavettes, gigots et autres entrecôtes, pilons, jambons… Sauf… Sauf en ces jours de fêtes, durant lesquels ont voit réapparaitre de la viande sur pied, élevée sous la mère pour les plus chanceux d’entre nous !
Toujours au nom de cet esprit festif, les traditions culinaires ont évoluées faisant, aujourd’hui, de la viande de boeuf sur pied un plat de fêtes qui a avantageusement remplacé, dans certaines familles, la traditionnelle dinde ou le chapon dodu…
A bien y réfléchir, qui aurait pu penser que les cellules souches rendent, un jour, un tel service culinaire, elles qui avaient été, à l’origine, âprement recherchées pour offrir à tout à chacun des organes neufs, à volonté, parfaitement compatibles, sans passer par le clonage d’un individu entier. Même si manger du « Tricatel » (en référence au film L’aile ou la cuisse, de Claude Zidi, datant de 1978) n’est pas au goût de tout le monde, cette pratique de production de protéines animales a permit de participer à l’effort planétaire en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il aura fallu sur une vingtaine d’années, pour que cette nouvelle forme de protéines animales arrive dans nos assiettes, le temps que l’industrie agroalimentaire maitrise cette technologie au point de pouvoir proposer des pièces de viandes à l’apparence satisfaisante pour le client. Il est évident que cette conquête fît des morts, les producteurs industriels de viande traditionnelles… A l’opposé, les défenseurs de la cause animale semblent y avoir trouvé leur compte : cette forme de production réduit aussi les tous ces mauvais traitements qu’ils ne voulaient plus voir être subit pas les animaux.
Alors, tout en vous souhaitant de joyeuses fêtes de fins d’années, profitez de votre assiette… Et ne vous posez pas trop de questions sur son origine, cela pourrait bien vous couper l’appétit !!!
© Olivier Parent – prospective.lecomptoir2.pro