
Mais ce qui explique le regain d’intérêt pour cet étrange objet est un des rejetons de ce que la technologie offre de plus pointu au consommateur contemporain. Sous le bijou, signe de coquetterie, d’appartenance, de rébellion… s’adapte, sous le bracelet afin de rester discret, un petit appendice. Ce dernier a la bienheureuse particularité, pour les personnes qui ont fait le choix de se faire équiper de h-RFID, d’empêcher toute lecture de la puce d’identification, une fois l’appendice activé.
Les h-RFID nous permettent de déverrouiller les portes de nos voitures, de nos appartements, de désactiver les sécurités de nos ordinateurs. Elles nous ouvrent l’accès à nos comptes bancaires et nous font goûter les délices de la société de ludo-consommation… jusqu’au moment où nous décidions de ne plus être « lu » ! Et c’est là que la montre-bracelet neutralisatrice entre en jeu, d’autant plus facilement que la plupart des utilisateurs de h-RFID portent leur h-RFID dans le poignet (entre le radius et l’ulna). D’un petit clic, et l’on redevient un anonyme qui peut à nouveau se déplacer et consommer sans que ses faits et gestes soient analysés.
Il va de soi que les autorités ne voient pas d’un bon œil la généralisation de l’utilisation de ces puces brouilleuses de signaux numériques. Elles ont d’ailleurs tenté d’en faire interdire la vente du fait des risques d’interférences avec des dispositifs gouvernementaux. En vain, les tests effectués ont démontré que le brouillage ne se faisait que dans une sphère de quelques centimètres de diamètre. Les défenseurs des libertés individuelles s’engagent à « rester vigilants afin de préserver cette oasis de liberté contre les attaques des gouvernements centraux liberticides », dixit une déclaration anonyme parvenue à l’Europ Press Agency.
© Olivier Parent – prospective.lecomptoir2.pro