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Le CEV prend la forme d’un vaste réseau d’ordinateurs qui se connectent à un très puissant simulateur dans lequel ont été modélisés la planète Terre, ses différents milieux de vie, l’ensemble de son écosystème… Chaque ordinateur connecté à la modélisation supportent une unité culturelle et ethnographique appelé AVES (Agent Virtuel Ethnique Spécialisé). Comme un ARI spécialisé à l’extrême, les AVES sont envoyé dans cette planète virtuelle.
Avant de « se nourrir » des données qui concernent une peuplade précise, les AVES ont été programmé pour réagir selon les modélisations les plus récentes des comportements des groupes humains en fonction de leur tailles, leurs milieux de vie, leur niveau technologique… devenant ainsi l’archétype du groupe humain, vierge de toute influence. L’AVES, une fois qu’il a intégré les données ethnographiques d’un groupe humain précis, se met à vivre et devient la virtualisation de ce groupe. Les ethnologues peuvent à partir de cet instant observer l’évolution de cette population animée par son intelligence et son instinct de survie artificielle. Nourrissant son histoire, lui révèlant ses mythes et légendes pedues, lui rendant sa technologie et son artisanat oubliés… le scientifique pourra même se promener dans le temps virtuel de cette population modélisée, de plus en plus fidèle à l’originale à la mesure des données réelles injectées, et observer ainsi le passé aussi bien que l’avenir des peuples de la Terre.
Les historiens, comme d’autres scientifiques, demandent à avoir accès au CEV pour y faire revivre des civilisations telles que l’Egypte des pharaons, la Grèce hellénistique, les Incas précolombiens, civilisations dont les matériels archéologique et ethnographique ne manquent pas. A quand la modélisation de notre civilisation moderne pour envisager sa destinée ?
© Olivier Parent – prospective.lecomptoir2.pro