Après la généralisation du clonage industriel principalement dans le cas d’animaux de compagnie, une nouvelle société surfe sur la mode de la continuité, voire de l’éternité. Sou Yoy Schaftt, le groupe germano-chinois, vient de lancer la société Eternity Gift.
Cette société met à disposition du grand public la plus grande banque de données d’objets au monde et leur propose une réplication nanoT, à l’identique. Le scan 3D complet d’un objet prend trop de temps et de ressources, surtout si on veut obtenir une copie fonctionnelle avec les organes internes. Le grand public est de plus en plus demandeur d’objets « vintages ». La société Eternity Gift propose à ses clients de retrouver l’objet désiré dans sa base de données, celle-ci est régulièrement enrichie de nouveaux articles. Une fois le client fixé sur son choix, la fabrication nanoT dudit objet est lancée. Il faut compter de plusieurs minutes à quelques heures pour la réplication nanoT d’un objet suivant sa taille et sa complexité.
Les brocanteurs crient au scandale, des sociétés éditrices ou dépositaires des droits des créateurs et fabricants, qui voient là une pratique éhontée du plagiat, tentent de faire valoir leurs droits. Cette mode de la réplication ne fait qu’inquiéter un peu plus les marchands d’art redoutant la généralisation des objets Rep-nanoT (réplication nanoT) mettant, à terme, en danger le marché de l’art, surtout quand les répliqueurs s’attaqueront aux objets d’art.
La société Eternity Gift a fait une annonce, en deux volets, pour apaiser les esprits : elle s’est, d’une part, engagée à identifier les éventuels ayants droits des objets qu’elle réplique afin de leur payer les sommes qui leur seraient dues. Elle nuance cette première annonce en précisant que la majorité des objets répliqués sont très anciens et passés dans le domaine public. L’autre volet de son annonce est de s’engager à ajouter à chaque objet une puce n-RFID permettant d’identifier instantanément l’objet comme Rep-nanoT.
© Olivier Parent