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Les projets comme l’Arche du Spitzberg vont beaucoup plus loin, en terme de sauvegarde et d’efficacité par la numérisation des génotypes de la plupart des formes de vie de la planète. L’autre grand projet de vie virtuelle est une approche alternative à l’indispensable plan de sauvegarde lancé à l’échelle de la planète. Mais l’un comme l’autre, bien que bénéficiant d’un relais médiatique important auprès du grand public, sont très lointain en terme d’image et d’accessibilité auprès de ce même public.
Les Sanctuaires du Monde répondent à cette nécessaire proximité qui aide à comprendre les dépenses publiques consenties à la réalisation de ces projets virtuels, qui seront, on l’espère, rentables sur une longue durée. D’autan plus que l’actuelle population active n’a jamais connu la planète que dans l’état de décrépitude tel que nous l’ont transmis les générations précédentes.
Pour le grand public, les Sanctuaires sont un peu ce que furent les zoos, à la du XIXe siècle, quand on donnait à voir aux foules occidentales des exotismes inimaginables sans eux. Ainsi sont ces Sanctuaires qui rappellent à l’humanité que le monde se baignait dans l’eau bleue des atolls aujourd’hui submergés, que le monde se mirait dans des glaciers aujourd’hui fondus, que le monde se perdait dans des forêts aujourd’hui rasées… Que le monde possédait milles autres lieux magiques à jamais perdus. Ces zoos ultra modernes permettent aux gens de s’approcher de ces paradis perdus… Mais pas de trop prêt : question d’équilibre.
Écrit en collaboration avec Simon Gasquet
© Olivier Parent – prospective.lecomptoir2.pro