Il n’y a pas que les être vivants qui évoluent ! les métiers, parmi les plus classiques et anciens, voient leurs fonctions et cercles d’influences évoluer avec la société.
Prenez les infirmières et infirmiers. Pour la plus part, ils sont employés par des entreprises privés qui assurent le suivi de patients hospitalisés à domicile. Ces emplois comportent certains avantages professionnels : patients aisés, pathologies maîtrisées, moyens technologiques pour ainsi dire maximum. En contrepartie – rien de vraiment technique dans cette attribution supra-professionnelle – les personnels soignants doivent assurer la maintenance fonctionnelle des robots-nurses assignés à la surveillance vingt-quatre heures sur vingt-quatre des clients de ses assurances privées
En cas de convalescence post-opératoire, l’infirmière peut avoir à s’assurer de la bonne cicatrisation suite à une opération : chirurgies réparatrice, prothèses biomécanique, implantation d’une autogreffe… l’éventail est vaste. On peut néanmoins rappeler que l’auto-greffe est la formule officielle qui évite d’évoquer la génération d’organe par voie de clonage. Le clonage continue à déranger l’opinion public malgré les services rendus toujours plus nombreux.
Certains patients sont de vraies publicités pour les techniques de pointe en matière médicale : plusieurs mètres d’artères et de veines et un foie auto-greffe, un cœur biomécanique, l’ensemble osseux de la ceinture iliaque en nano-matériau imprimé en 3D… Tout ça dans le même patient !
Quand l’état de santé du patient a été vérifié, l’infirmer passe au check-up du robot-nurse. Ces machines présentent maintes apparences : du visage neutre au simulacre humain. Certains patients refusent toujours une « humanisation » trop pronnoncée. Leurs machines ne portent pas de motifs sur le corps pouvant évoquer un vêtement, pas de simulacre de visage, nez, lèvres ou paupières mobiles, pas de cheveux… Mais tous les robots nurses restent médicalement fonctionnels, indépendamment des agréments ajoutés ou refusés : Certaines parties du corps mécanique, celles, comme les mains, susceptibles d’entrer en contact avec un être humain, sont recouvertes d’une peau artificielle tactile donnant au robot un surcroit d’informations sur le patient : température, état hormonale, pression artérielle…
La plus part du temps, l’infirmer n’a qu’à s’assurer la bonne progression du taux d’intégration de la machine à l’environnement. Elle est sensée de pas cesser de croître, avec pour les machines les plus anciennement au service de leurs patients humains, un arrondissement de la courbe : au fil des semaines, l’ODA du robot-nurse apprend chaque jour un peu mieux comment se comporter avec le patient, ses habitudes, ses sautes de caractères, ses risques médicaux… Les services humains restent à l’écoute des machines pour prendre le relais en cas de nécessité, par télé-présence, avant d’envoyer une équipe humaine en cas de nécessité.
Il n’y a, en effet, plus grand chose à voir avec le métier d’infirmier du début du siècle… Reste à savoir si le bien-être des patients à bénéficié de tous ces changements…