La compagnie des TOE (Trains Omnibus Européens) rompt la première le silence autour de la présence des robots dans les transports en commun. Désormais, le propriétaire d’un robot devra s’acquitter d’un titre de transport pour le robot qui l’accompagne au titre de « bagage encombrant ». La TOE, entreprise qui s’est spécialisée dans le transport en commun de proximité transrégional à l’échelle européenne, a dû répondre aux nombreuses plaintes qui émanaient de ses clients. « La plupart se plaignent de ne pas pouvoir trouver de places, aux heures de pointe, du fait de la présence des robots accompagnant leurs propriétaires » explique le responsable de la communication de la TOE.
La dimension encombrante du robot avait déjà été évoquée par les restaurateurs qui avaient fait savoir que la présence d’un nombre sans cesse grandissant de robots, dans les salles de restauration, causait une gêne réelle pour l’exercice de leur métier. Ce grognement avait été interprété comme une des nombreuses manifestations d’hostilité à l’égard des robots humanoïdes dans la rue. Il ne faut pas s’y tromper : c’est surtout la mise en évidence de la banalisation de l’utilisation du robot domestique.
La création d’un ticket spécial demandé aux propriétaires pour la présence et le transport de leur compagnon mécanique est une nouvelle preuve de cette généralisation. Les promoteurs du robot humanoïde pourraient s’en réjouir, et pourtant, il n’en est rien : le vocabulaire utilisé pour définir la présence du robot ouvrant à l’acquittement d’une taxe est toujours révélateur du refus dans lequel se drape la société civile : « bagage encombrant ».
Mais, qu’on le veuille ou non, le robot fait et fera partie de notre quotidien. Le robot a, d’ores et déjà, trouvé sa place dans le monde professionnel. Il lui reste à la trouver dans la vie de tous les jours.
© Olivier Parent