IL FALLAIT S’Y ATTENDRE… MAIS, PERSONNE N’EN PARLAIT. Mais le scandale a fini par émerger : Les améliorations génétiques nous privent-elles de notre liberté ?
Celui par qui le scandale est arrivé est l’ancien footballeur de la PSA (Professional Soccer Association), Yacine Brown—Billard. Il fait partie de cette première génération d’athlètes qui ont accepté le jeu des modifications génétiques au nom du spectacle sportif et du profit. Sa carrière arrêté (il aura tout de même cumulé un palmarès à en faire pâlir plus d’un), sa reconversion assurée (il a, comme tant d’autres, lancé avec succès sa ligne de vêtements casuals), il décide de se consacrer à sa vie privée… et, rien d’étonnant à cela, envisage, avec sa compagne, envisage d’avoir un enfant. C’est à ce moment que la mécanique se grippe.
Ayant demandé un diagnostique pré-implantatoire, le laboratoire, comme il y est obligé, prévient, après analyse des génotypes des deux futurs parents, le laboratoire Asahi-Crirton qu’un porteur d’un de ses gènes modifiés envisage une descendance. Le dit laboratoire prend contact avec yacine Brown—Billard afin de lui rappeler ses engagements : aucune procréation sans consultation du laboratoire propriétaire des gènes portés par un des deux parents. Mr Brown—Billard entend ce rappel… se tourne vers ses anciens clubs PSA afin de connaître l’ensemble des modifications qu’il a subit au cours de sa carrière professionnelle… et la mécanique se grippe. D’une part, le coût des licences « d’exploitation » des gènes modifiés, propriétés des quatre laboratoires, se montent à plusieurs millions d’euros. D’autre part, les prélèvements de spermatozoïdes effectués avant les modifications subies par l’ancien athlète ont été endommagé suite à un accident de continuité de la chaîne du froid, lors d’un incendie de la banque de spermes privée, Sysmotic, à Atlanta, USA. Pour couronner le tout, la PSA, à l’étonnement général, se désolidarise de son ancien athlète, ne lui accordant aucun soutien, pas même juridique.
Yacine Brown—Billard aura bien une descendance : Un laboratoire gouvernemental s’est engagé à reconstitué de gamètes « libres de tout droit », se servant de gènes du frère de Yacine, Hanan. Mais, le coût de cette opération reste sous le sceau du secret.
Alors, qu’en est-il du client lambda ? La femme ou l’homme qui, sur ses deniers, s’est payé telle ou telle modification génétique, a-t-elle (il) bien conscience de la restriction de liberté que constitue ces améliorations génétiques ? N’y a-t-il pas une contradiction entre les clauses contractuelles des laboratoires de génie génétique et les droits de l’homme fondamentaux ? Se prépare-t-on à une avalanche de procès ? Le législateur s’est-il laissé distancer par la société civile ?
© Olivier Parent – prospective.lecomptoir2.pro