Les améliorations génétiques entraveraient-elle notre liberté ?
Celui qui fait de cette interrogation une actualité est Yacine Brown, l’ancien footballeur de la Professional Soccer Association, PSA. A la fin des années quarante, Yacine a été parmi les premiers athlètes a avoir accepté des modifications génétiques au nom du spectacle et du profit. Aujourd’hui reconverti dans le coaching sportif, il revient sur le devant de la scène pour des raisons de l’ordre de la vie privée…
Yacine et sa compagne souhaitent avoir un enfant. Ils ont demandé un diagnostique pré-implantatoire. Après analyse de l’ADN des deux futurs parents, le laboratoire consulté se soumet à une obligation : il prévient le laboratoire Asahi-Crirton que le porteur d’un de ses gènes modifiés envisage une descendance. Les avocats d’Asahi-Crirton prennent aussitôt contact avec Yacine Brown afin de lui rappeler ses engagements : aucune procréation sans autorisation. Mr Brown entend bien faire les choses. Il se tourne alors vers ses anciens clubs PSA afin de connaître l’ensemble des modifications qu’il a subit au cours de sa carrière… et, là, la mécanique se grippe….
D’une part, le coût des licences « d’exploitation » des gènes modifiés se montent à plusieurs millions d’euros. D’autre part, les prélèvements de spermatozoïdes effectués avant les modifications subies par l’ancien athlète se révèlent inutilisables…
Je vous rassure : Yacine Brown sera bien un jour papa : Un laboratoire gouvernemental s’est engagé à fabriquer de gamètes « libres de tout droit », se servant de gènes du frère de Yacine pour boucher les trous. Seul le coût de cette opération reste sous le sceau du secret.
Mais, qu’en est-il du client courant ? La personne qui s’est payé telle ou telle modification génétique, a-t-elle conscience des restrictions liées à ces améliorations génétiques ? N’y a-t-il pas une contradiction entre les clauses contractuelles des laboratoires de génie génétique et les droits de l’homme fondamentaux ? Se prépare-t-on à une avalanche de procès ? Le législateur s’est-il laissé distancer par la société civile ?