Le monde a-t-il été témoin d’une sortie (trop ?) remarquée des robots de combat de l’armée coréenne à Séoul ? Des nostalgiques de l’ancien régime communiste de Pyong Yang, « régime libre, lâchement abattu » par la Chine, à la fin des années quarante, sous le regard bienveillant du reste du monde libéral, ont pris d’assaut, simultanément, les ambassades de Chine et des USA, dans la capitale coréenne.
Après 25 ans, celui qui fût le dernier régime communiste du monde garde des sympathisants, bien que les revendications de ces activistes néo-communistes tiennent plus de l’anarchie que du programme politique. Leurs protestations résonnent comme paroles proférées dans un désert, au cœur d’un monde qui, lui, semble vouloir effacer de sa mémoire ses épisodes communistes.
Les réseaux d’information en temps réel se sont emparés de cette actualité brûlante, en quelques minutes. Ils ont permis à chacun d’être le témoin des coups nets et précis des Lords (Linked Order Robotic Defender), ces robots qu’on aperçoit, habituellement, qu’en zone de guerre. Ils alimentent bien des spéculations et fantasmes. En zone civile, ils sont sensés être utilisés avec une autonomie contrôlée, qu’on appelle IC (immersif control). Tous les observateurs et commentateurs s’en sont donnés à cœur joie, le temps de la résolution de cette (trop ?) rapide prise d’otage.
En effet, les commandos suicides de l’ex-Corée du Nord sont tombés un à un, en quelques instants, moins de deux heures après le début de la prise d’otage, lorsque les négociations ont abouti à un cul de sac définitif : les activistes exigeaient de Séoul la reconnaissance de l’ancienne Corée du Nord !
Accompagnés des caméra-drones de tous les médias de la planète, les Lords ont attaqué a 14:07. Ils avaient été précédés par les drones d’observation, ces coléoptères artificiels qui se glissent partout et qui, grâce à leur bio-mimétisme, se rendent invisibles aux yeux non-avertis.
Moins de deux minutes plus tard, à quelques pâtés de maison d’écart, les deux commandos étaient neutralisés, avec une synchronisation parfaite. « Tout combattant en possession d’une arme, au sens le plus large terme, avec intentionS de l’utiliser contre les otages ou les forces d’intervention a été systématiquement abattu » a asséné avec une froide détermination le commandant Hen Sou John-Song, le porte-parole du ministère de l’intérieur coréen.
En définitive, on ne compte que 4 prisonniers du côtés des assaillants : 3 ont été extraits de l’ambassade de Chine, 1 seul sort vivant de celle des Etats Unis d’Amérique. Les otages sortent tous indemnes de ce événement qui continuera à alimenter les commentaires des spécialistes et autres polémistes : malgré leur efficacité démontrée, quelle autonomie peut laisser aux machines ? La question du communisme semble, elle, moins porteuse d’interrogations Pas plus que le devoir de réserve des médias sur les lieux d’action des forces de l’ordre…