Le petit monde du clonage industriel frémit du dernier scandale qui vient de retentir en son sein. Afin de tenir des délais contractuels, la célèbre compagnie de clonage animalier, Sweet Pet Back (SPB), est accusée par des associations de consommateurs de livrer des animaux non clonés.
Les propriétaires endeuillés par la disparition soudaine de leur animal recevaient, à livraison, des animaux de même apparence. Il leur avait même été dispensé un conditionnement neuro-comportemental afin de leur assurer une ressemblance au regretté défunt des plus fines. Ce qu’aujourd’hui, les associations de défense de consommateurs qualifient d’arnaque, dépendait d’une organisation internationale. C’est en effet un vaste réseau à l’échelle de la planète qui assurait, en toute discrétion, la fourniture des animaux de toutes espèces.
Au moment de la commande, il était demandé aux futurs heureux propriétaires un délai qui correspondait à la durée d’une gestation de l’animal concerné augmenté d’un délai de sevrage plus ou moins long. Ce délai, bien que la direction de SPB s’en défende, était mis à profit pour rechercher deux animaux, un mâle et une femelle, ressemblant le plus à la description de celui qui était mort. La femelle subissait une insémination artificielle avec sperme du mâle. Le temps de sevrage était mis à profit pour apprendre au petit animal à reconnaître ses futurs maîtres afin de masquer les éventuelles imperfections dans la ressemblance, pourtant garantie !
Le groupe SONIDATO, propriétaire de Sweet Pet Back, a fait paraître un communiqué qui condamne de tels agissements. Aucun porte-parole, que se soit celui de SONIDATO ou de SPB, n’est joignable. Les actions des deux entreprises s’effondrent, les industriels du Génie Génétique qui craignent une contamination du marché cherchent les moyens de se démarquer de ce scandale.
© Olivier Parent