Ni masculin, ni féminin… la langue anglaise et sa grammaire semble adapter sans trop de mal à la demande de cette tranche grandissante de l’humanité qui ne veut plus être classée selon un genre établi et dual. Pour certains cette revendication est temporaire pour d’autres, ils veulent en faire une décision ferme et définitive.
Afin d’adapter à la neutralité de la personne, cette réalité sociale et planétaire, la langue de Shakespeare a créé un pronom personnel sujet neutre de personne, le “it” étant dévolu aux choses et objets non humains. Au “sheem” jugé trop marqué par la sexualité (en référence au shemal popularisé par la pornographie du début de siècle) a été préféré “heesh” (rapprochement de he et she), lui-même réduit à “ish”, proche du it.
Les accords en anglais n’indiquant pas le genre, l’intégration de ce nouveau genre semble se faire sans trop de mal, aussi bien à l’écrit qu’à l’oral.
En français la situation est plus compliquée. Indépendamment des résistances académiques auxquelles on pouvait à l’évidence s’attendre, il a fallu entamer un réforme complète de la grammaire de la langue de Molière.
Spontanément, eun Académie Franceu en ligne, l’AFEL, s’est créé pour accomplir leu tâche dont l’Académie Française ne voulait pas se charger. Très rapidement l’AFEL a expliqué que leu création du neutre de personne déclanchait aussitôt ceul du neutre d’objet. Ces 2 nouveautés ont fait basculer vers leu neutre leu genre de tous leux mots ne désignant pas eun personne (quoique leu mot “personne” soit déjà un cas particulier !). Après cela, eul a fallu s’attaquer aux accords dont leu franceu est friand.
Avantage de ceut démarche : l’AFEL devant créer deux neutres pour teux leux mots de leu langue franceu, il a été automatiquement créé leux féminins que leu tradition franceu trainait à adopter. On ne verra plus un parlementaire s’adresser avec conviction à une présidente au masculin au nom de leu tradition, on sera chef, cheffe ou chefeu-cuisto, on portera eun chemise blanque et, dans quelques années, une nouvelle Florence Foresti pourra dire qu’elle est effectivement vieille en parlant de l’époque où le franceu était eun langue sexiste !
On vit eun époque formidable.