ALORS QUE LA DOMOTIQUE NE CESSE DE FAIRE PARLER D’ELLE, le gouvernement, au nom de la préservation du patrimoine architectural national, empêche la destruction des bâtiments de caractère et datant d’avant la première moitié du XXème siècle, au grand dame des propriétaires.
L’annonce ne manque pas de piment quand on sait tous les efforts entrepris pour réduire la facture énergétique dans le cadre de l’habitation individuelle. Car, il est de notoriété publique que l’ensemble des constructions datant d’avant les années 2015 ne répondent en rien aux nouvelles normes mise en place au niveau européen. Que l’on se place du point de vue des propriétaires, au travers des aides à la rénovation ou à la reconstruction, ou de celui des entrepreneurs, tout le monde semblait trouver son compte dans le gigantesque chantier que semblait se lancer à l’échelle du pays.
Mais de nombreuses voix se sont élevées contre ce qu’elles appellent « le jeu de massacre ». En effet, les propriétaires de bâtiments plus ou moins anciens mais de caractère (traditionnel ou architectural) n’hésitaient pas à consentir à des modifications drastiques au nom de la sauvegarde énergétique. Une fois les travaux effectués, les loyers s’en trouvant fortement augmentés, ceci impliquant une modification du tissu social, conséquence non souhaité par les pouvoirs publiques.
De nombreux paramètres sont à prendre en compte afin d’analyser cette fausse nouvelle problématique : Tout d’abord il faut effectivement prendre en compte l’intérêt patrimonial de tel ou tel bâtiment. Dans le même esprit, ce sont des quartiers entiers qui risquent de voir leur profils radicalement changés, ce qui peut ne pas être souhaitable dans le cas de quartier ou villages traditionnels. La facture énergétique est aussi une donnée à considérer, que l’on parle du point de vue du particulier ou de celui global, du climat planétaire. Enfin, un dernier paramètre est à prendre en compte : la désormais traditionnelle lutte en domotique intégrée ou robotique autonome. Enfin, comme cité plus haut, il faut considérer la dimension sociale de ces modifications qui entraînent des migrations de population vers des zones toujours plus défavorisées, remplacées sur place par les bobos, CSP improbables mais, tel le Phoenix, en perpétuel renouvellement à peine annonce-t-on sa mort.
© Olivier Parent – prospective.lecomptoir2.pro