Quelques années après les troupes d’élites, ce sont les unités conventionnelles de l’Armée Européenne qui se voient dotées de leur unités BAACERH (Binôme Artificiel d’Assistance au Combattant en Région Hostile), plus couramment appelé Bagheera par leurs utilisateurs, en référence au personnage de la panthère noire protecteur du le Livre de la Jungle de Rudyard Kipplig.
Ce robot s’était très vite fait connaître malgré le classement « Top Secret » du projet. La grande muette, avec la généralisation de l’utilisation de ce robot a été contrainte d’en publier les caractéristiques les moins confidentielles. On apprend ainsi que le BAACERH est un robot doté de quatre membres à configurations multiples : il passe indifféremment du bipède avec membres supérieurs préhensiles au quadrupède courant, grimpant, nageant sans contraintes de position antérieure ou postérieure pas plus que supérieure ou inférieure. Les articulations se reconfigurent en permanence par garder les membres du robot dans une disposition optimale en fonction de la mission demandée.
Au service du combattant, le bagheera sert avant tout à porter les lourds matériels indispensables à l’être humain. Cette première fonction, mise ne avant par les autorités militaires, ne doit occulter que le BAACERH devient un allier redoutable en période de combat : asservi à l’armure exosquelette du soldat, le BAACERH, grâce à son ODA dédiée, devient une extension autonome du soldat. Ce dernier peut lui demander des missions de protection rapprochée comme d’autres d’observation à distance, ou, bien évidemment, de combat direct, le soldat voyant ainsi sa force de frappe multipliée par au moins deux (les performances de l’humain pouvant supporter la comparaison de celles du robot grâce à l’exosquelette).
Il va de soi que les 3 Lois de la robotique ont été fortement modifiées pour accepter le combat direct et donc la blessure, voire la mort d’un soldat opposant. Ces altérations marquent un nouveau stade après les premières effectuées sur l’ODA des exosquelettes. Les militaires sont allés encore plus loin dans une autonomie libérée de la contrainte de la protection humaine, la restraignant au binôme humain. Les opposants à ce débridage de l’intelligence artificielle se déclarent sidérées que l’Armée aie généralisé l’usage de ces unités robotiques de combat. En vain.
© Olivier Parent – prospective.lecomptoir2.pro