Comment les industriels et les gouvernements ont trouvé le moyen de faire accepter les robots au grand public ou, comment certaines vielles recettes sont si bonnes que l’ont peut les appliquer à d’autres ingrédients… et ça marche toujours !
Prenez l’exemple du téléphone mobile. La même recette est appliquée depuis plus de soixante années : Prenez un gouvernement qui détient un monopole, celui des télécommunications. Prenez un industriel qui veut voir ces matériels et terminaux de communication diffuser à grande échelle et pour finir, prenez un prestataire de services qui se charge de déployer les infrastructures nécessaires afin de permettre une utilisation de masse de tous ces matériels. A l’initiative des pouvoirs publics, dans un esprit concurrenciel, les deux derniers partenaires s’accordent sur des aides financières substantielles qui permettent une diffusion à grande échelle des terminaux auprès du grand public et le miracle se produit : le superficiel devient nécessaire, voire indispensable et vous obtenez une utilisation du téléphone mobile par plus de 98 % de la population européenne, en moins de vingt ans. CQFD !
Maintenant, appliquez la même recette aux robots : les gouvernements créent un monopole d’état sous couvert de « contrôle de l’utilisation de l’Intelligence Artificielle », des industriels se lancent dans la robotique (il n’y a, à grande échelle, que peut de différences entre un gros « Smartphone » et un robot…), des opérateurs se lancent dans l’offre de services telecoms et robotiques : un robot, c’est comme tout, mieux vaut qu’il soit connecté pour être parfaitement utile ! C’est ainsi que le grand public bénéficie régulièrement des robots dernier cri. Comme pour les téléphones et l’ensemble des matériels informatiques, la taille et les fonctionnalités de ces bijoux de haute technologie, semblent suivre la progression de la loi de Moore, ou bien en terme plus prosaïque : Newest is better !
Les infrastructures nécessaires au bon fonctionnement d’un robot sont bien moins importantes que le furent celles nécessaires au déploiement des réseaux Wisphere. Pourtant, beaucoup des opérateurs robotiques sont d’anciens opérateurs télécom. Ils bénéficient ainsi de ces réseaux telecom pré-existants. Reste à apprendre la maintenance d’un robot qui s ‘avère est plus sensible que celle d’un téléphone, fut-il « super » smart ! Avec ce retour organisé des robots obsolètes, les gouvernements espèrent se prémunir contre une éventuelle prolifération d’IA dans « la nature »… Mais, la réalité est que la guerre du marché des robots est bien en cours, pour le plus grand plaisir des utilisateurs et celui des industriels.
© Olivier Parent – prospective.lecomptoir2.pro