Le centre de Paris a été le théâtre d’importants rassemblements plus ou moins spontanés. Ils ont été déclenché par l’annonce du durcissement des règles d’immigration de certains pays d’Afrique équatoriale. Des vieux pneus ont été brûlés devant les ambassades du Gabon, du Congo et du Kenya.
Les manifestants, pour la plupart de jeunes diplômés des facultés de technologies et des écoles d’ingénieurs, voulaient montrer leur incompréhension devant ces changements que certains jugent excessifs et discriminatoires. Au cours des vingt dernières années, ces pays d’Afrique répartis le long de l’Equateur se sont développés économiquement grâce à le mise au point des lanceurs spatiaux magnétiques conçus dans les années trente. Ils ont ainsi rejoint les états dits tertiaires.
Les grandes plaines de l’Afrique équatoriale étaient les lieux idéaux pour l’établissement de ces lanceurs. Elles ont ainsi permis l’accélération de l’exploitation des domaines spatiaux. Une gestion intelligente de ces territoires a fait le reste.
Pour les jeunes ingénieurs des pays des vieux continents, ces pays d’Afrique et leurs zones industrielles et spatio-portuaires sont des lieux de passage indispensables à leurs carrières. Pour certains, ils le disent clairement, la technologie leur apporte un espace d’aventure qu’ils ne trouvent plus en Occident.
Leur mécontentement est à la mesure de leur incompréhension face au changement de politique de ces états. Certains n’hésitent pas à y voir un acte de vengeance qu’aujourd’hui les évolutions sociales et économiques permettent : l’Afrique, pendant de nombreuses années a frappé aux portes de l’Occident et de l’Europe en particulier. Non sans ironie, elle voit aujourd’hui les rôles s’inverser, à son avantage.
Ce texte fait partie de la collection « Carnets d’avenirs », chroniques radio diffusées sur radio RGB.
© Olivier Parent
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