Installé sur son tabouret pliant, Jean-Honoré s’assura que son aquarelle capturait fidèlement le panorama qui s’ouvrait devant lui. On reconnaissait aisément les quais de la Rive Gauche, ainsi que le pont, la place et la fontaine Saint-Michel. Derrière lui, une petite fille rit aux éclats en désignant son œuvre du doigt :
— Regarde, maman ! Le monsieur, il a peint des prés avec des fleurs et même des cerfs au lieu des rues et des voitures. C’est bizarre.
— Chut, tu vas déranger le monsieur, répondit sa mère gênée.
— Ce n’est rien, reprit l’artiste. Tu aimes ce que je peins, jeune demoiselle ?
— Oh oui, beaucoup !
— Quand tu fermes les yeux, tu arrives à voir les fleurs et les cerfs dans Paris ?
— Oui, que c’est beau !
— Alors tu as beaucoup de chance : tu saisis l’âme de ces lieux, contrairement à la plupart des adultes.
La fillette ravie lui fit au revoir de la main tandis que ses parents l’entraînaient déjà plus loin. Un tract voltigea autour d’elle avant de se poser sur les genoux du peintre. Son accroche suscita l’intérêt de l’artiste :
« DEMAIN, PEUT-ETRE ?
Vous rêvez de changer le monde. Vous avez des idées pour y parvenir ?
Contactez-nous sur Demain@peutetre.org, fondation philanthropique. »
Une dizaine de mètres sous la chaussée, Mickaël pestait intérieurement dans le RER qui le ramenait à son bureau. Une fois de plus, cette réunion avec les technocrates de la Ville de Paris avait été des plus décevantes. D’un conservatisme à faire peur, ils n’avaient aucune vision et n’acceptaient aucune incertitude. Chaque élu voulait marquer l’histoire mais refusait toute prise de risque de peur de voir son nom associé à un échec. Si Haussmann avait été de cette trempe, Paris baignerait encore dans la boue et l’insalubrité serait reine ! Sur les murs de la station, une affiche retint son attention. Il mémorisa l’adresse de contact : demain@peutetre.org.
Aurore était toujours à son bureau. Elle relisait une nouvelle fois sa précise mais fastidieuse contribution pour le colloque de Séoul où elle avait l’honneur de représenter la prestigieuse institution du CNRS. « Chercheuse », comme la tête d’un missile, voilà comment on la décrivait. « Trouveuse », ce serait tout de même plus enthousiasmant. « Inventeuse », voilà qui aurait du sens ! Elle aurait aimé naître quelques siècles plus tôt, à une époque où la recherche fondamentale et la recherche appliquée n’étaient pas différenciées, où le fruit de son travail faciliterait la vie de ses contemporains. Elle ouvrit sa messagerie pour envoyer son document pour relecture à d’éminents confrères. Elle s’apprêtait à effacer d’un clic l’ensemble des messages indésirables quand le titre d’un spam attira son regard : « Demain, peut-être ? »
Une semaine plus tard, Denis achevait ses préparatifs. Les feuilletés de saumon attendaient sagement au four, ainsi que la fondue de poireaux qui les accompagnait. Le plateau de fromages était prêt et le vacherin sorti du congélateur. Il ajouta du porto au fond des demi-melons et les disposa sur de petites assiettes qu’il porta jusqu’à la salle à manger. Il avait lu attentivement la centaine de courriels adressés à la fondation. Il avait annoté et classé chacun d’eux avant de composer un nouveau trio doté de compétences complémentaires. S’ils arrivaient à collaborer, leur potentiel serait particulièrement prometteur.
Au cours du repas, les trois invités firent timidement connaissance. Lorsqu’ils eurent épuisé les lieux communs sur la météo et la crise financière, leur hôte prit enfin la parole.
— Vous vous demandez certainement pourquoi j’ai réuni autour de cette table trois personnes aussi différente qu’un artiste-philosophe, un urbaniste et une physicienne ?
— Peut-être que si vous nous présentiez votre fondation, cette question ne se poserait plus, répondit Mickaël.
— Notre mission est simple : réunir des personnes qui puissent aller au bout de leur rêve en conjuguant leurs talents. Pour l’instant, il est inutile que je vous en dise plus.
La conversation s’anima peu à peu, jusqu’à devenir passionnée. Au dessert, le tutoiement fut de mise. Aurore synthétisa les discussions.
— Ainsi, Jean-Honoré, tu appelles de tes voeux une ville réconciliée avec son être profond, libérée de la pollution visuelle, olfactive, sonore et chimique liée aux transports. Toi, Mickaël, tu voudrais que l’urbanisme moderne permette de franchir un nouveau pas, d’ouvrir une nouvelle ère. Quant à moi, j’aspire à ce que mes connaissances puissent prendre corps très concrètement par des inventions utiles au quotidien.
— Voici qui est parfaitement résumé, reprit Denis. Il est temps que je vous pose la question rituelle : acceptez-vous de faire équipe ?
— Ils sont marrants ces deux là, alors pourquoi pas, acquiesça Jean-Honoré. Mais pour quoi faire ?
— Mais bien sûr, s’exclama Mickaël ! A nous trois, nous pouvons concevoir le transport urbain du futur !
« Le vague à l’âme de la ville ayant touché certains coeurs, une triade fut formée dans l’espoir de trouver le remède approprié. »
En quelques rencontres, le trinôme fixa leurs objectifs : le transport du futur devait être exemplaire : silencieux, pratique, rapide et économe. Il devait allier les avantages des transports collectifs tout en permettant la souplesse des véhicules individuels. Il devait permettre de gérer l’ensemble des flux de passagers et de marchandises d’une métropole moderne.
Ce fut le peintre qui donna l’impulsion initiale en observant les gouttes de pluie sur la moitié d’un pare-brise dont le balai d’essuie-glace était en panne. L’urbaniste reprit l’idée en imaginant un mode de transport dont chaque véhicule se comporterait comme une goutte d’eau et dont le système global obéirait aux lois de la mécanique des fluides. Après y avoir consacré ses week-ends, ses congés et une bonne partie de ses nuits, la physicienne approcha la solution en utilisant la puissance permise par les dernières découvertes en électromagnétisme.
— En réalité, le principe est simple, expliqua-t-elle à ses complices en montrant une balle de tennis dans un tube transparent. Imaginez que la balle est un véhicule de transport d’un diamètre légèrement inférieur du tube qui le contient. Supposez que le plancher du véhicule est composé d’aimants dont la polarité inverse à ceux fixés au fond du tube le maintient en suspension. Ajoutez des électro-aimants complémentaires qui maintiennent automatiquement la balle en suspension malgré le poids des marchandises et des passagers. Faites quasiment le vide dans le tube pour éviter les frottements. Ajouter des électro-aimants tout au long du tube et sur le pourtour du véhicule pour le mettre en mouvement et le tour est joué.
— Mais où trouveras-tu l’énergie nécessaire pour faire fonctionner tout ça, s’inquiéta Mickaël ?
— Grâce aux aimants « passifs », à l’absence de frottement et à la faible consommation des nouveaux et puissants électro-aimants, de simples capteurs solaires, sur le tube et sur une partie du toit de chaque bulle devraient suffire.
— Je ne suis pas certain d’avoir tout compris, mais si ça marche !
« La solution fut esquissée par l’observation d’un boulet sans poids dans un fût de canon des plus pacifiques. »
Denis se montra enthousiaste devant les premières planches fournies par l’équipe. Aurore perfectionna et optimisa ses modèles théoriques. Mickaël s’intéressa au design de chaque module de transports, privilégiant l’impression de bien-être et d’espace pour les voyageurs et l’ergonomie de ceux destinés aux marchandises.
La fondation mit à leur disposition un hangar rue Firmin Gillot dans le 15ème arrondissement ainsi que les compétences indispensables à la création d’un prototype : ferronnier-soudeur, électricien-électronicien, informaticien, plasturgiste…
Dans les dorures d’un bureau officiel, Denis présentait avec enthousiasme l’avancée du projet au donateur principal de la fondation.
— Ils font des miracles. Je passe la majeure partie de mon temps à déposer des brevets en leurs noms. Regardez la vidéo de l’atelier. Elle est composée d’une image par heure en plan fixe, soit à peu près un jour par seconde.
Sur l’écran, l’atelier ressemblait à une fourmilière. Le contenu de multiples caisses était étalé sur le sol avant que les différentes pièces soient travaillées, usinées, assemblées.
Au fond de l’espace, un tube d’environ 2,5 mètres de diamètre apparu, bientôt cintré de multiples appareillages électroniques. En visionnant le film, il semblait étonnant qu’autant de pièces détachées trouvent peu à peu leur place dans le module autonome. Sur les dernières images, ce dernier avait été inséré dans le tube.
— Où en sont-ils aujourd’hui, reprit le financeur ?
— A vide, les aimants passifs maintiennent bien le module en suspension. Lorsque l’on monte à l’intérieur, les électro-aimants compensent entièrement le poids supplémentaire.
Plusieurs mois furent nécessaires pour que le prototype prenne forme. La seule vraie difficulté à surmonter concernait la synchronisation de la porte du module avec celle du tube sous vide pour éviter toute fuite d’air.
— Et pour les essais de propulsion ?
— Les premiers résultats sont prometteurs, mais la longueur du hangar est insuffisante pour valider le système.
— A ce propos, j’ai une bonne nouvelle. Comme je l’espérais, j’ai obtenu l’accord des autorités pour que nous disposions à notre guise d’une portion d’un kilomètre de l’ancienne voie de chemin de fer de la Petite Ceinture, juste à l’arrière de l’entrepôt.
« Tel un essaim, d’autres coeurs se joignirent à l’aventure pour permettre la métamorphose de la larve en papillon. »
Bientôt, les ponts surplombant l’ancienne ligne devinrent un but de promenade pour les Parisiens curieux de découvrir cet étrange ver de terre transparent prendre forme au fur et à mesure de l’assemblage des différentes sections du tube. Les spéculations étaient nombreuses sur l’utilité de cet ouvrage : une serre hydroponique, un solarium géant, une conduite d’eau potable d’un genre nouveau, un parcours urbain de rafting ? Aucune déclaration de la fondation ne vint confirmer ou démentir les diverses allégations. Le recours à une société de gardiennage fut cependant nécessaire pour contrer la curiosité quelque peu invasive de certains.
Curieusement, le trio ne partageait pas cet enthousiasme. Aurore était fatiguée et irritable, Mickaël boudeur et Jean-Honoré silencieux. C’est ce dernier qui rompit la glace.
— Bon, ça va bien maintenant. Cela fait bientôt une semaine que tout le monde fait la tête, alors même que notre projet prend forme.
— Bah, justement, c’est là tout le problème, marmonna Mickaël.
— Comment ça, explique-toi !
— Tout ce travail pour accoucher d’un « lombric blanc géant ». Vous avez lu la presse ? C’est comme ça qu’ils l’appellent. Et puis, vous imaginez les rues encombrées de ces tubes ? On ne pourra même plus traverser à pied, à moins de construire des milliers de passerelles et d’ascenseurs pour les personnes à mobilité réduite.
— Si c’est ça, moi, j’en ai marre, je retourne à mes recherches et basta, pesta Aurore.
— Arrêtez ! s’exclama l’artiste. Regardez autour de vous. Les ponts sont au niveau des rues et nous en dessous, comme dans une tranchée. Et si nous enterrions le tube de sorte que seule sa partie supérieure affleure la surface ? Ainsi, les rues deviendraient réservées aux piétons et aux cyclistes.
— Mais alors, comment accèderait-on aux modules ?
— Par des escaliers, escalators, ascenseurs si besoin, à seulement 2,5 mètres sous la surface.
— C’est qu’il est génial notre peintre philosophe ! Il n’a cependant pas l’air ravi pour autant. Qu’est-ce qui te tracasse Jean-Honoré
— Ainsi semi-enterrés, les voyageurs seront isolés dans un tube noir. Ne serait-il pas possible d’équiper le haut des modules du même matériau transparent que les tubes, invitant chacun à relever la tête et à laisser monter ses pensées jusqu’au ciel ?
— Et de deux idées géniales pour l’artiste !
« Inlassablement, le réseau étirait sa toile à travers la ville, porteur de promesses de régénération. »
Un an plus tard, l’ensemble du 15ème arrondissement fut équipé. Dans les rues d’une largeur inférieure à 15 mètres, un tube dans chaque sens permettait aux modules de circuler à la vitesse de 50 km/h. Tous les 150 mètres, une dérivation permettait de décélérer avant d’atteindre une station, puis une nouvelle bretelle d’accélération permettait aux modules de rejoindre le tube principal. Dans les voiries de plus grande largeur, le dispositif était complété par deux tubes centraux dans lesquels on voyageait à 100 km/h. Une équipe d’informaticiens bénévoles de la fondation « Demain, peut-être » avait conçu un système de navigation qui permettait à chaque module d’atteindre sa destination un délai optimal.
Sur le podium, les personnalités se succédaient en regardant fixement les caméras, espérant que leurs noms restent à jamais associés à cet événement. Le président de la RATP présenta les différents modèles de modules permettant d’accueillir 6, 12, 18 ou 24 passagers dans des conditions de conforts inégalées. Celui d’IDFM s’enorgueillit que désormais des modules de tailles équivalentes permettent d’assurer le transport entièrement automatisé des marchandises nécessaires aux Parisiens, grâce à des caissons normalisés déposés et repris dans des locaux ad hoc au droit de chacune des stations. Le ministre des Transports se réjouit que le système magnétique non seulement interdise toute collision entre modules mais empêche tout bouchon en accélérant la vitesse dans les tubes, en toute sécurité, lorsque la densité des modules est forte, s’inspirant ainsi de la mécanique des fluides. Le mot de la fin fut réservé à Aline Palaton, maire de Paris.
— Chers amis, rassurez-vous, je ne vais pas reprendre tout ce que mes prédécesseurs ont déjà si brillamment dit. Dans sa longue vie, Paris a connu bien des tournants. Aujourd’hui, grâce à l’ingéniosité française, incarnée par un trio d’inventeurs, nous assistons à une révolution. Grâce à eux, les transports ne seront plus sources de pollution. Grâce à eux, la fumée des pots d’échappement, les bruits des moteurs, le noir des enrobés seront relégués dans l’histoire passée. Grâce à eux, la rue est rendue aux Parisiens. Vive les Modules Autonomes Magnétiques de Transport. Vive les MAMT. Vive Paris !
Assis au premier rang, Mickaël applaudit mollement.
— Tu es bien rabat-joie, lui dit Aurore. Montre un peu d’enthousiasme : nous avons réussi !
— C’est Palaton qui me reste sur l’estomac. Elle s’approprie notre travail, alors que j’ai souffert pendant des années du manque de vision et de courage de son équipe.
— Assez de chamailleries, les enfants, interrompit Jean-Honoré. On va trinquer avec toute l’équipe et puis on prend le MAMT pour aller dîner chez Denis.
« Lorsque la réussite se profila à l’horizon, nombreux furent ceux qui voulurent s’en attribuer le mérite. »
Le repas fut bien plus animé que celui au cours duquel ils ont fait connaissance. Alors qu’ils taquinaient gentiment leur hôte, inquiets qu’il s’ennuie une fois ce projet terminé, celui-ci les détrompa :
— Bien au contraire, ce n’est qu’un début. Grâce à votre invention, les métros vont devenir obsolètes et libérer d’importants espaces. Ainsi d’autres équipes travaillent déjà à leur reconversion. Les idées ne manquent pas : cultures hors sol, boîtes de nuit, cinémas, amphithéâtres universitaires, musées.
Au moment du dessert, la sonnette retentit. Denis s’excusa.
— J’ai oublié de vous prévenir qu’une personne souhaitait vivement s’entretenir avec vous.
Lorsque Denis revint avec la dernière invitée, Mickaël faillit s’étouffer.
— Madame le Maire, bafouilla-t-il.
— En personne, répondit Aline Palaton avec un large sourire. Je connais la piètre opinion que vous avez de moi. Mais j’espère que vous accepterez mes explications.
— Nous sommes honorés de votre présence, Madame, reprit Aurore. Et vous n’avez nullement à vous justifier.
— Ce n’est pas par obligation, mais par plaisir que vais vous raconter mon histoire. Ma famille tient sa fortune d’un de mes aïeuls, inventeur de la puce utilisée sur la plupart des moyens de paiement. Dans son testament, il exprima combien il fut déçu de constater que son œuvre ne fit que conforter la société de consommation au détriment du bien-vivre ensemble. C’est pourquoi il demandait à ses héritiers de veiller à la bonne utilisation des fonds qu’il nous laissait.
» Lorsque j’ai été élue Maire de Paris, j’ai pris la mesure de l’ampleur de la lourdeur administrative et de l’incapacité de bien des élus à se projeter et à s’investir au delà des prochaines élections au risque, pour certains, de se satisfaire d’un populisme sclérosant. La rencontre fortuite du philanthrope Denis fut une révélation. La fondation allait permettre non seulement de répondre aux voeux de mon ancêtre, mais aussi de favoriser l’expression de nombreux talents au service de notre ville, de ses habitants et de leurs descendants.
— En somme, conclut Mickaël, j’ai tout faux. Nous seulement vous avez une réelle vision pour le Paris de demain, mais de plus, nous vous sommes redevables.
— Absolument pas. C’est Paris et moi qui vous sommes redevables. C’est pourquoi je tenais à à ce que vous connaissiez la principale donatrice de cette fondation pour qu’elle puisse vous féliciter comme vous le méritez et vous remercier très sincèrement pour votre engagement sans faille dans cette aventure.
« En réalité, se sont de nombreuses énergies qui se conjuguèrent pour sortir la ville de sa langueur et lui redonner son âme endormie. »
Installé sur son tabouret pliant, Jean-Honoré s’assura que son aquarelle capturait fidèlement le panorama qui s’ouvrait devant lui. On reconnaissait aisément les quais de la Rive Gauche, ainsi que le pont, la place et la fontaine Saint-Michel. Derrière lui, une petite fille rit aux éclats en désignant son œuvre du doigt :
– Regarde, maman ! Le vieux monsieur, il a peint des voitures et des camions qui volent et dansent au dessus des rues. C’est bizarre.
– Chut, tu vas déranger le monsieur, répondit sa mère gênée.
– Ce n’est rien, reprit l’artiste. Tu aimes ce que je peins, jeune demoiselle ?
– Oh oui, beaucoup !
– Quand tu fermes les yeux, tu arrives à voir cette danse silencieuse au-dessus des rues de Paris ?
– Oui, que c’est beau !
– Alors tu as beaucoup de chance : tu saisis l’âme de ces lieux, contrairement à la plupart des adultes qui se contente de fêter inlassablement leur libération de l’automobile. Prends cette aquarelle, c’est un cadeau. Tu me feras plaisir.
Au dos, l’artiste avait calligraphié un court texte.
« Le vague à l’âme de la ville ayant touché certains coeurs, une triade fut formée dans l’espoir de trouver le remède approprié… »
Fin.