Propos tenus le 6 novembre 2063, par le président du Conseil Planétaire des Confessions Théistes :
« Le clonage thérapeutique d’un organe rendu possible grâce aux travaux sur les cellules souches furent un fabuleux espoir pour l’Humanité. Mais il n’en reste pas moins que sous des devants acceptables, ces découvertes furent également autant de marches prêtes à être parcourues par celui qui déciderait de procéder au clonage d’un individu entier.
Dans la procréation hétérozygote, l’apport des patrimoines génétiques des deux parents intervient comme garde-fou à une appropriation excessive de l’enfant par l’un des deux parents. Et malgré cela, les exemples et pathologies de parents développant des sentiments excessifs de possession à l’égard de leur enfant ne manquent pas. »
Ces travers peuvent prendre la forme de comportements que l’on attendrait être dirigés à l’égard des seuls objets. Les compagnies d’assurances internationales ne pourront contredire cette dernière assertion. Elles le sous-entendent clairement par leurs actes et dans leurs contrats : il n’y a pas de liberté pour le clone. Le clone appartient à l’original. Pire, certains contrats donne un droit de regard au répliqueur sur le clone !
Alors, en préambule de tout travail législatif qui pourrait être proposé à telle ou telle assemblée, ne faut-il pas tout simplement, avant même d’interdire le clonage reproductif, reconnaître tout simplement la pleine humanité à un individu peu importe qu’il partage son patrimoine génétique avec un ou plusieurs parents.
Mieux encore, pourquoi ne pas inclure, en préliminaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, qu’est concerné par cette dite Déclaration, tout individu déterminé dans son humanité par son patrimoine génétique identifié (nous partageons tous des bases génétiques), sans regard sur les moyens et techniques ayant présidés à sa conception ».
Ce texte fait partie de la collection « Carnets d’avenirs », chroniques radio diffusées sur radio RGB :