Lien vers l’Observatoire Océanien de Prospective : 08/05/2049 – Il y a 104 ans la fin de la 2° guerre mondiale: qu’avons-nous gardé comme enseignement?
Il a y 104 ans exactement, se terminait le 2nd conflit mondial du 20ème siècle, l’un des plus meurtriers qu’ait connu le monde encore à ce jour.
Le 8 mai a pendant longtemps été un jour férié pour marquer la réédition des forces de l’Allemagne nazie. Mais, à l’image du 11 novembre, supprimé il y a plus d’une dizaine d’année, le 8 mai est également redevenu un jour “normal” à notre époque.
Déconnexion générationnelle? Perte d’une mémoire historique? Pour beaucoup, ce retrait des commémorations de ce grand conflit mondial a représenté une erreur de la part des gouvernements de l’époque. Mais en coulisse, beaucoup de chercheurs en sciences politiques expliquent cette décision par la montée des régimes pseudo-autoritaires aux alentours des années 2020.
En effet, face à la montée des autoritarismes, célébrer la chute de régimes autoritaires historiques n’étaient pas nécessairement en concordance avec les mentalités des pouvoirs forts de l’époque : Russie, Chine, Etats-Unis, tous portés par des leaders à tendances plus ou moins autoritaires à l’époque.
Si depuis la majeure partie du monde, et notamment les grandes puissances économiques que sont désormais la Chine, l’Inde, l’Australie et l’Indonésie, ces tendances autoritaires se sont assouplies (à moindre degré pour la Chine pour qui l’imprégnation culturelle de l’autoritarisme est plus forte et plus ancienne), il n’en demeure pas moins que beaucoup d’historiens continuent de plaider pour le maintien de la commémoration de ces grands évènements historiques afin de maintenir la mémoire des dérives que peut connaître l’humanité.
Certains considèrent que de nouvelles dates devraient être retenues pour être plus universelles et inclusives de l’histoire de tous les peuples et non une histoire euro-centrée.
Quelles conséquences pour la région Pacifique? La seconde guerre mondiale a clairement eu un impact sur les populations locales, la partie “Pacifique” (ironie linguistique) de la guerre menée par les Etats-Unis, a été particulièrement destructrice en vies humaines, infrastructures mais également pour l’environnement où les épaves de navire ont continué à polluer les mers pendant de nombreuses décennies (le port de Pearl Harbor en est très certainement l’exemple le plus criant).
Ce conflit mondial et ses conséquences est devenu d’autant plus connecté au Pacifique depuis que les mouvements d’indemnisation au profit des populations colonisées, attaquées ou victimes des courses à l’armement a pris de l’ampleur légitimement et avec succès dans différentes régions du monde.
Alors, célébrer le 8 mai? Oui? Non? L’importante leçon a retenir de ce questionnement est très certainement que, malgré le temps qui passe, l’humanité cherche toujours à maintenir une connexion avec son passé, où et quel qu’il soit. Un signe d’une volonté d’apprendre de nos erreurs et, face aux challenges qui aujourd’hui dépassent la seule humanité, d’une nécessaire humilité face au temps et aux lois de l’histoire tel que le fameux “effet papillon”?
A ce niveau, seule l’histoire nous le dira…
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