Les clones issus des événements de 27 avaient donné le ton du comportement à tenir : se faire oublier. Cependant, on estime aujourd’hui le nombre de clones à 200 000, répartis sur l’ensemble de la planète. Le premier comportement du richissime illuminé qui se faisait cloner pour survivre à lui-même est « passé de mode ». Aujourd’hui, ce sont principalement des personnes seules, hommes ou femmes, qui font appel à des laboratoires clandestins afin obtenir une descendance par voie de clonage.
Les actuels débats à l’ONU nous confirment que le droit international n’a pas anticipé l’arrivée des clones. Les procédures judiciaires qui se multiplient nous apprennent également que la société n’est pas prête à les accepter en son sein. Certains les appellent « mon enfant », d’autres ne voient en eux que des monstres ; l’époux qui divorce, la maman qui renvoie la nounou, la patiente qui refuse les soins de l’infirmier, le patron qui renvoie son collaborateur, tous ces refus ont les mêmes raisons : il existait un doute sur l’identité de la personne concernée. A chaque fois, les mêmes événements produisent les mêmes effets : des conversations et des confidences amènent le doute sur la naissance de l’individu et déclenchent la procédure. Un besoin de reconnaissance qui pousse les clones vers un suicide social.