Ce qui se présente comme un des plus importants scandales de ces trente dernières années débute comme un fait divers. En 2049, Sophie épouse Pierre, issu d’un milieu modeste (les noms ont été changés), contre l’avis de sa famille (son père est haut fonctionnaire). La famille de Sophie rompt tous liens avec le jeune couple. Eté 50, Pierre décède d’un cancer foudroyant du foie : 6 semaines entre le dépistage et le décès. Sophie accouche trois mois plus tard. La mort de son mari faisant revenir sa famille, cela lui permet d’être hospitalisée d’urgence au Val de Grâce : la fin de sa grossesse nécessite un monitoring permanent.
Printemps 2054, le même type de cancer que Pierre est dépisté chez l’enfant. Opéré en urgence d’une greffe du foie, il est sauvé. Sophie veut alors comprendre pourquoi Pierre n’a pu être également greffé. Commence une enquête qui durera deux ans. Dans un premier temps, Sophie découvre que la greffe qui sauva son fils est liée à une police d’assurance prise par le grand père pour son petit fils.
Suivent des péripéties dignes d’une série B : violences, menaces… Sophie persévère, pressentant d’autres intentions derrière l’officielle philanthropie : A quoi servent les prélèvements effectués à la signature du contrat ? Seulement à s’assurer de la bonne santé du contractant ? Pourquoi cette police n’est proposée qu’à des parents pour un nouveau né.
Ce dont, aujourd’hui, la Justice s’est emparé, grâce à Sophie, dépasse l’entendement : les prélèvements servaient à créer un clone du même âge biologique que le contractant. Décérébré, le clone devenait banque d’organes permanente.
Certains milieux tentent déjà de minimiser la portée réelle de l’affaire… L’actualité de l’ONU avec les débats sur l’humanité du clone de l’homme protège cette affaire de tout enfouissement.