En effet, l’IP9 est né d’un mouvement planétaire. Issu des nations « collées au plancher des vaches », ce mouvement revendique que « l’Espace et toute planète, hormis la Terre, soient considérés comme des espaces civils, sans autres restrictions que celles des règles commerciales couramment admises ». Ce mouvement qui ravit d’avance les investisseurs, s’attaque ainsi au monopole des militaires, des scientifiques et des quelques multinationales qui contrôlent tout ce qui se déroule au delà de l’atmosphère terrestre.
La nouvelle version de l’IP est l’application pratique de cette volonté. Le Conseil de Normalisation du Réseau Planétaire (ENSC, Earth Network Standardization Council) a débuté le déploiement de l’IP9 dans ses serveurs, tout autour de la planète. Pour que cette révolution aille jusqu’à l’Espace, il faut encore que les serveurs hors Terre soient mis à jour. Il faut également que les satellites de communication réservent des canaux au transfert de ces nouvelles données.
L’ONU s’est chargée de ces négociations pour l’ENSC. Le volet « économique » vite négocié (tout le monde a trouvé son intérêt dans l’élargissement de l’Internet), restait le volet « sécurité » : les satellites de communication, demeurent sous l’étroite surveillance des militaires qui ne voient pas d’un bon œil l’accès à l’Espace ouvert, entre autres, aux hackers. « Dans ce projet un peu fou, c’est l’infini de l’Espace qui s’ouvre ainsi à l’ensemble de l’Humanité ! » répondent les défenseurs de l’IP9.