Le tatouage vit lui aussi sa révolution technologique. En effet, arrivent sur le marché de nouvelles génération d’encres utilisant les nanotechnologies.
Ces encres permettent une nouvelle expérience du tatouage : celui-ci devient évolutif. Divers paramètres sont pris en compte dans cette illusion de vie rendue possible grâce à des armées de robots microscopiques gorgés de pigments : il y a tout d’abord le dessin original composé par le talent du tatoueur. Un autre paramètre est l’humeur de celui qui porte le tatouage et, enfin, il y a la programmation robots nanotechnologiques.
Les robots nanoTech chromofères sont, en effet, dotés de programmes comportementaux. Ils analysent le terrain hormonal du sujet. A partir de là, ils vont appliquer à leurs déplacements des stratégies issues du monde des insectes. Adrénaline, endorphine, progestérone, testostérone et autres hormones… Toutes ces substances que sécrète notre corps au long de la journée deviennent des notes qu’interprètent ces armées de robots microscopiques. Les modifications apportées par la programmation font évoluer les motifs du tatouage de base.
Les fabricants ont déjà annoncé ce dont seront capables les encres de la prochaine génération : on pourra les reprogrammer au gré de son humeur, festive, belliqueuse, séductrice, voire érotique… Mais surtout, la programmation “écoutera” l’environnement du tatoué… Et les tatouages évoluront, en accord, d’un corps à l’autre !
Dernière qualité de ces encres : elles sont effaçables. Plus précisément, quand le client veut se débarasser d’un tatouage, deux solutions s’offrent à lui : soit attendre l’élimination naturelle des robots nanoTech, soit ingérer un inhibiteur, c’est-à-dire une solution chimique qui donne l’ordre aux robots d’arrêter leur travail.
Reste à savoir si les amateurs de tatouages vont adopter ce nouveau mode d’application… Qui tient plus de la consommation ludique que du marqueur tribal…
Ce texte fait parti de la collection Carnets d’avenirs, chroniques radio diffusées sur radio RGB.