Lien vers l’Observatoire Océanien de Prospective : 06/05/2039 – Les drones maritimes, le futur des liaisons inter-îles?
Comment maintenir le lien entre nos archipels alors que le coût des hydrocarbures ne cesse d’augmenter et que les marchés de l’énergie sont de plus en plus stressés par les tensions géopolitiques associées?
Bien évidemment, le développement des transports électriques qui a connu un boom évident ces dernières années, semble être, pour le moment, l’option la plus efficace économiquement et techniquement parlant.
Bien évidemment, en local, le challenge est de trouver un moyen de produire efficacement et à bas coup cette énergie. Si le développement des fermes solaires est pour le moment l’élément le plus facile à déployer (même si la problématique foncière reste un blocage majeur malgré les progrès réglementaire réalisé en la matière depuis la mise en service du Tribunal foncier).
En parallèle, le gouvernement a mis en pace des dispositifs d’incitation fiscale pour développer les hydroliennes, bien adaptés au contexte insulaire notamment lorsqu’installées dans les passes et profitant des courants entrant et sortant du lagon.
En tout état de cause, il est désormais admis que le transport aérien connaît de plus en plus de difficulté pour maintenir des billets aux tarifs abordables.
Face à cela, le développement récent des drones maritimes (depuis le déploiement par la société Tesla des premiers modèles il y a une dizaine d’année, établis sur la base du 1er drone maritime créé par Space X dans les années 2010) semble être une option fortement envisageable pour le transport interinsulaire.
Alimentés par panneaux solaires installés le long du drone et également par voie de batteries rechargeables à quai via un système rapide et efficace de plug-and-play à l’accostage, ces drones sont utilisables à moindre coût la main d’oeuvre étant limitée à un équipe de 3 marins pour gérer l’accueil en service normal et l’évacuation en cas d’urgence.
Main d’oeuvre limitée, coût énergétique faible et exploitation facilitée par un engin autopiloté et contrôlé par une centrale gérée au port d’attache par un seul individu, cette solution pourrait présenter un intérêt notable pour un pays océanique comme le notre.
Bien évidemment, la question se pose de la capacité de ces drones à naviguer sur des distances importantes et dans des mers ouvertes en toute sécurité. Mais d’ores et déjà, cela pourrait être envisagé pour des liaisons régulières sur des distances telles que Tahiti-Moorea ou Raiatea-Bora Bora ou encore entre les îles des Marquises qui dépendaient (et dépendent encore à coût exponentiel) des liaisons aériennes.
La question reste posée au gouvernement : n’est-il pas temps d’envisager des incitations pour ce genre de mode de transport plus si révolutionnaire que ça afin de maintenir la vitalité des liens économiques entre les îles!
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