Ecko Magazine 
Si le cheval est le meilleur ami de l’homme, le chien reste son plus fidèle compagnon, les trottoirs de la capitale ne le savent que trop bien ! Mais, le « salut » de nos semelles pourrait bien venir des nanotechnologies. Il n’est pas question ici de vanter une machinerie complexe et coûteuse.
Sur le papier, cela semble simple, efficace et à la portée de tous : les services de communication de la mairie de Paris viennent d’annoncer le développement et la prochaine commercialisation par ses services, d’une lingette nanotech « réductrice d’étron ». En quelques minutes, grâce à cette merveille de haute technologie, il ne reste de la coupable déjection qu’une poussière.
Elle sera évacuée par les jets d’eau des robots nettoyeurs qui arpentent en permanence les trottoirs de la capitale. Elle sera biodégradée en quelques jours.
À également lire : Nanorévolution | 30/07/2057
Les nanotechnologies sont LA révolution du XXIe siècle, on ne cesse de nous le dire ! Jusqu’à ce jour, bien que le commun des mortels bénéficiait de ces nanotechs sans trop s’en rendre compte, dans son ordinateur, dans ses vêtements, ses médicaments… Ces lingettes sont parmi les premières applications nanotech à portée de main et d’oeil : posez la lingette sur l’étron et attendez…
Au début, il ne se passe pas grand chose. Mais bientôt, il suffit d’un coup de vent ou d’une vibration opportune pour que ce qui est devenu un fragile édifice s’effondre sur lui-même. De la lingette aussi bien que de l’étron, il ne reste qu’un petit tas de poussière. Donnez un coup de pied dedans, si vous le souhaitez !
Devant l’efficacité de ce modeste tissus, demeurent deux questions existentielles concernant cette révolution nanotech : Comment les éléments nano métriques ont-ils su que l’étron était digéré dans son ensemble ? Et comment ces mêmes nano-éléments ont-ils su qu’il ne fallait pas digérer votre main ?
Ce texte fait partie de la collection « Carnets d’avenirs », chroniques radio diffusées sur radio RGB.
© Olivier Parent
Crédits images : Wilfried Pohnke de Pixabay